Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

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Voici un débat qui enflamma autrefois les cours de récréation : le fameux T. rex était-il un féroce prédateur tuant ses proies avant de s’en repaître, ou se contentait-il de boulotter des charognes, des cadavres d’animaux dont le trépas était dû à d’autres causes ? C’est une vieille histoire qui opposa au début du vingtième siècle les paléontologues nord-américains Lambe et Osborn. Le premier voyait en Gorgosaurus, le cousin du tyrannosaure, un charognard. Le second, qui avait décrit Tyrannosaurus, le considérait comme un redoutable prédateur. Osborn l’emporta et on n’entendit plus parler de tyrannosaure charognard jusqu’aux dernières années du vingtième siècle quand le débat refit surface. Soyons honnête, aucun paléontologue sérieux n’a récemment envisagé un T. rex uniquement charognard : comme la quasi-totalité des prédateurs d’aujourd’hui il devait être opportuniste, un chasseur sachant chasser mais ne dédaignant pas l’aubaine d’une bonne carcasse. Lire plus…

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Après des mois de fouilles, des années de préparation quel bilan scientifique peut-on tirer du site de Phu Nam Jun ? Faisons un petit survol rapide. En 2003, une nouvelle espèce est nommée sur la base des fragments conservés au Wat Buddhabutr, Lepidotes buddhabutrensis (désolé pour ce nom difficile à prononcer, mais on ne choisit pas les sites de fouilles pour leur facilité de prononciation toponymique). Cette espèce est rapprochée d’un groupe de poissons abondant au Mésozoïque, les sémionotiformes, et placée dans le genre Lepidotes. Mais en 2003 ce genre est qualifié de « poubelle » car on sait qu’il regroupe artificiellement des espèces qui n’ont rien à voir entre elles, et l’on s’attend à ce que notre poisson thaïlandais en soit extrait un jour. Lire plus…

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Une fois n’est pas coutume il sera question aujourd’hui de la parution d’un ouvrage très technique en anglais, comprenant une quarantaine de chapitres et près de 400 pages rédigées par quelques dizaines de très sérieux paléontologues du monde entier. C’est qu’il s’agit du premier livre entièrement consacré aux coprolithes de vertébrés, les crottes fossiles, et qu’un pareil sujet ne pouvait nous laisser cois. Lassés par les commentaires eschatologiques assez ineptes autour de nos voisins de Bugarach, nous passerons donc à des analyses scatologiques fort poussées et pertinentes. Nous avions déjà effleuré ces objets insolites à propos de l’utilisation de crottes de requins du Trias comme amulettes dans les campagnes siamoises (ici).  Lire plus…

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Dans son dernier livre qui vient de paraître aux éditions Perrin, le paléontologue Ronan Allain revisite l’histoire des dinosaures à l’aune des plus récentes découvertes. Nous avons donc affaire à un livre d’une grande modernité comme nous le découvrons dès la quatrième ligne : «… ce dinosaure vit toujours aujourd’hui… ». Lire plus…

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La mort est évidemment un élément indispensable à la paléontologie (de même qu’à la médecine légale ou à la thanatopraxie, et d’ailleurs à la plupart des activités humaines). Mais si la mort d’un individu peut interpeller le paléontologue qui découvre ses restes fossilisés (de quoi ce dinosaure particulier est-il mort ? Question en général sans réponse d’ailleurs…), sa problématique est en général plus vaste. Il sera donc question ici de la mort à une échelle globale, totale, industrielle : la mort des espèces, en d’autres termes leur extinction, ceci à travers les pages du dernier livre d’Eric Buffetaut consacré à ce sujet inquiétant, Sommes-nous tous voués à disparaître ? Il semble que cela soit inéluctable d’une façon ou d’une autre puisque 99,9% des espèces ayant vécu sur Terre ont disparu, et que le « bail » moyen des espèces de mammifères est d’un peu plus de deux millions d’années. Il n’y aura donc sans doute pas nécessité d’attendre l’explosion du soleil dans quelques milliards d’années pour tirer un trait sur Homo sapiens. Mais quelle sorte de trait ? Tyrannosaurus rex et Homo erectus ont disparu, mais si la première espèce a définitivement tiré sa révérence, les gênes d’Homo erectus sont en nous, et ce polisson (pardonne-moi, lecteur, je n’ai pas su résister…) a évolué pour donner… Homo sapiens. Voici mise en évidence une première différence de taille dans la notion d’extinction : extinction définitive de la lignée ou évolution génomique et morphologique vers une nouvelle espèce. Nous laisserons de côté ce dernier aspect moins mortifère de l’extinction pour évoquer l’extinction définitive, éliminant jusqu’au dernier les individus d’une espèce, sort récemment subi par le Dodo, le thylacine ou le dauphin du Yangtse. Lire plus…

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