Quel amateur de paléontologie ne sait pas que le dinosaure théropode Spinosaurus mangeait du poisson ? Tout chez lui traduit son goût de la gent aquatique : son museau et ses dents de crocodile, ses griffes d’harponneur et même le signal géochimique de ses os. A ces particularités s’ajoutent une exubérante crête dorsale et des pattes postérieures malingres, autant d’atouts qui placent Spinosaurus à la limite du ridicule, malgré les 17 mètres qui séparaient parfois le bout de son museau du bout de sa queue. Spinosaurus et les autres spinosauridés mangeaient donc du poisson (plus quelques autres animaux terrestres et volants comme l’attestent des restes de dinosaures et de ptérosaures ayant subi leurs foudres) et généralement, on se contente de cette affirmation. Et bien nous, non ! On a voulu aller plus loin en cherchant à mieux connaître les pauvres victimes de Spinosaurus (en fait, dans cette étude, les poissons nous intéressent pour eux-mêmes et peu importe que les spinosaures les mangeassent ou les négligeassent, mais c’est toujours mieux de parler d’un dinosaure en introduction d’un billet. Que cela reste entre nous ;-) Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
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Dans la course à « j’en-ai-une-plus-grande-que-toi » (une plus grande taille corporelle, s’entend), on a vu dans la catégorie des dinosaures carnivores le T. rex se faire battre par le redoutable Spinosaurus : 13 mètres pour le premier contre 17 mètres pour second selon une estimation de 2005 basée sur un fragment de crâne en provenance du Maroc. L’histoire de Spinosaurus est bien plus ancienne puisque le genre a été décrit en 1912 par le paléontologue allemand Ernst Stromer sur du matériel en provenance du Crétacé d’Egypte. La vie de cet homme est une aventure romanesque pleine de drames et de passion, mais laissons ceci de côté pour nous intéresser à son dinosaure. Et l’histoire de ce dernier commence mal car le spécimen type (le spécimen étalon d’une espèce) de Spinosaurus aegyptiacus fut détruit en 1944 lors du bombardement du Musée d’histoire naturelle de Munich où il était conservé. Lorsqu’un holotype est perdu on peut définir un néotype, et c’est ce que vient de faire une équipe internationale dans un article publié dans Science Express.