Un polar paléontologique où l’on assassine des paléontologues sur fond de polémique scientifique, rien de tel pour passer un bon moment sur la plage ou sur un chantier de fouilles… Et pour faire encore plus tendance, c’est un polar scandinave (nul n’ignore que ces derniers temps, mieux vaut être né(e) au nord du 55e parallèle pour publier des histoires policières) puisque son auteure est une écrivaine danoise, qui a personnellement fréquenté des savants (danois) durant ses études de biologie à Copenhague. La polémique sous-jacente, c’est celle de l’origine des oiseaux, délicat sujet que doit traiter l’héroïne, Anna, dans un mémoire dirigé par la première victime, qui défend mordicus leur origine dinosaurienne. Un chercheur américain qui soutient, malgré l’invasion des dinosaures à plumes une origine non-dinosaurienne, est soupçonné. S’ensuivent, l’on s’en doute, rebondissements et morts brutales qui déciment la science copenhagoise.
Outre le coupable, on découvrira in fine que les oiseaux sont bien des dinosaures, au grand désespoir du savant américain qui ne changera d’ailleurs pas d’avis. Un livre divertissant, quoique assez pessimiste sur le fonctionnement de la science, où quelques-uns des protagonistes ont plus d’un point commun avec des paléontologues bien connus.
Sissel-Jo Gazan, Les plumes du dinosaure, Le Serpent à plumes, 2011, 528 p., 26 €