Les ostéodermes de titanosaures constituent une passionnante énigme de la paléontologie depuis une trentaine d’années. Chez les dinosaures on a longtemps pensé que ces ossements qui se développent dans la peau (d’où leur nom) comme chez les crocodiles étaient l’apanage des ankylosaures. Ces dinosaures ornithischiens sont en effet entièrement caparaçonnés de plaques osseuses dont la fonction défensive paraît évidente. En 1980, les paléontologues argentins Bonaparte et Powell surprirent leur monde en décrivant des ostéodermes associés à un squelette du titanosaure (un dinosaure sauropode, donc) Saltasaurus loricatus. Saperlipopette ! Un sauropode couvert d’os ! Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
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On sait que les dinosaures souffraient de maladies osseuses variées : infections, fractures, spondylarthrose, maladie de Paget, goutte, spondylose déformante, etc. Une équipe germano-américaine vient d’ajouter une nouvelle pathologie à cette longue liste : les sauropodes souffraient d’hernie discale, les malheureux.
C’est le squelette partiel d’un sauropode jurassique du Niger qui a permis ce diagnostic. Il a été extrait par une expédition du Musée de Brunswick, entre 2005 et 2008, dans la région d’Agadez. La queue de l’animal présente sept vertèbres pathologiques : les dix-septième et dix-huitième vertèbres sont soudées l’une à l’autre, un phénomène déjà observé chez d’autres sauropodes (voir ce billet). La nouveauté concerne lesvertèbres 7 à 11 qui présentent des lésions curieuses sur leurs articulations antérieures et postérieures. Ce sont des perforations de la surface articulaire qui s’étendent et s’élargissent à l’intérieur du corps vertébral.Les marges de ces perforations sont par ailleurs arrondies et lisses, et elles ne sont pas survenues post-mortem mais se produisirent du vivant du malheureux animal.