Zizi or not zizi : le cas Diplodocus
L’on fait parfois sur un chantier de fouilles des découvertes extrêmement délicates à identifier : non parce que ce sont des os appartenant à une nouvelle espèce, mais parce qu’on n’arrive pas à déterminer de quel os il s’agit ! Et l’anatomie comparée alors, vous demanderez-vous avec raison ? Moui, certes, mais il y a des fois, ça ne le fait pas. C’est que pour comparer il faut du matériel de comparaison et s’il n’y en a pas, on l’a dans le baba. Prenons ainsi les dinosaures sauropodes, ces majestueux herbivores qui balançaient leurs longs cous et leurs immenses queues dans les plaines du Mésozoïque dont ils étaient d’infatigables voyageurs. Et bien figurez-vous qu’on ne connaît aucun squelette de sauropode absolument complet, et notamment aucun dont la ceinture pectorale soit complète. Et ces animaux étant bien curieusement gaulés, il ne suffit pas de rechercher un os ressemblant vaguement à une clavicule de crocodile (blague, précisé-je, car le crocodile est dépourvu de clavicule, p’tit père). Du coup, lorsque l’on trouve des os isolés qui ne ressemblent à rien autour d’un squelette de sauropode on se dit : « Damned ! Si cet os était une clavicule ? » Lire plus…