Au Dinoblog, on aime bien jouer avec les titres ! J’y ai même casé aujourd’hui le terme de « strashilidés ». Pourtant, il faut le reconnaître, ces insectes – car les strashilidés sont des insectes – ne font pas souvent la une. Dans les couches jurassiques de Daohugou en Mongolie Intérieure chinoise, par exemple, ces petits animaux sont beaucoup moins connus que leurs plus gros et plus spectaculaires voisins. On connaît de ces gisements l’Epidexipteryx, un petit dinosaure avec de longues plumes au bout de la queue, le Pedopenna, un autre dinosaure plumeux, des ptérosaures volants et des mammifères qui planent voire même qui nagent, autant de bestioles à plumes et à poils à qui il fallait bien chercher des poux. Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
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Le mystère des poissons du retable ou le Witz de Konrad
S’il y a belle lurette que je ne compte plus sur la religion pour qu’elle s’occupe de mon âme, il faut bien reconnaître que son influence sur notre culture n’est pas complètement négligeable notamment dans le domaine de la peinture. Alors, après avoir assisté aux aventures d’un moine (bouddhiste), aux prises avec une mare à poissons fossilisés sur une colline de Thaïlande (ici), découvrons les aventures picturales du Christ (juif au moment des faits) impliqué dans une histoire de poissons fossiles sur une montagne près du Lac Léman. L’histoire remonte à 1444, une période où les peintres occidentaux, très attachés à représenter des scènes bibliques, n’avaient pas encore pris l’habitude de reproduire des paysages réels. Ils préféraient alors les symboles et les montagnes, par exemple, étaient représentées comme de simples tas de cailloux sans grande ressemblance avec nos fiers sommets. Un homme se distancia de cette tradition en représentant une scène biblique, pas très originale, mais cette fois-ci plantée dans un décor copié directement sur la réalité. Il s’agit de la fameuse Pêche miraculeuse de Konrad Witz, l’un des quatre volets du Retable de Saint Pierre. Cette œuvre, conservée au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, a pris une place capitale dans l’histoire de l’art occidental et vous la retrouverez figurée dans tous les bons ouvrages généraux traitant de cette noble discipline. Lire plus…
Dans son petit cirque, le personnage de Boby Lapointe ne voulait pas rencontrer la femme tronc, il voulait jouer de l’hélicon ! Dans l’arène du cirque paléontologique, beaucoup se sont essayés à jouer de l’Helicoprion. Mais qu’ont en commun l’hélicon et l’Helicoprion (et au passage l’escargot Helix, le trichoptère Helicopsyche et l’hélicoptère) ? Ils portent tous une hélice quelque part, mais celle de l’Helicoprion est bien difficile à localiser comme nous allons le voir. Lire plus…
Le vieux moine et la mare : histoire d’une pêche miraculeuse en Thaïlande (Episode 2)
Après des mois de fouilles, des années de préparation quel bilan scientifique peut-on tirer du site de Phu Nam Jun ? Faisons un petit survol rapide. En 2003, une nouvelle espèce est nommée sur la base des fragments conservés au Wat Buddhabutr, Lepidotes buddhabutrensis (désolé pour ce nom difficile à prononcer, mais on ne choisit pas les sites de fouilles pour leur facilité de prononciation toponymique). Cette espèce est rapprochée d’un groupe de poissons abondant au Mésozoïque, les sémionotiformes, et placée dans le genre Lepidotes. Mais en 2003 ce genre est qualifié de « poubelle » car on sait qu’il regroupe artificiellement des espèces qui n’ont rien à voir entre elles, et l’on s’attend à ce que notre poisson thaïlandais en soit extrait un jour. Lire plus…
Le vieux moine et la mare : histoire d’une pêche miraculeuse en Thaïlande (épisode 1)
Il y a une vingtaine d’années, sur une petite colline du Nord-Est de la Thaïlande nommée Phu Nam Jun, ou « la colline de la source », des villageois découvrirent des petites pierres scintillantes. En grattant la surface du sol des fragments plus grands apparurent et révélèrent la vrai nature des objets : il s’agissait de morceaux de poissons fossilisés couverts d’écailles émaillées. Un bien joli début d’histoire pour une découverte paléontologique ! Mais, malheureusement, la suite est plus triste. Lire plus…