De nos jours, les grands singes ont deux modes de locomotion : les humains se déplacent au sol droits dans leurs bottes et sont bipèdes ; les non humains sont arboricoles, bons grimpeurs, et quadrupèdes au sol. Comment se déplaçaient les ancêtres des uns et des autres ? Quel coût énergétique a la marche ? Se déplacer dans les arbres n’est-il pas au moins aussi économique ? Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
Articles taggés ‘Jean-Louis Hartenberger’
Toumaï aïe aïe aïe : triste histoire d’un fémur indigne
Depuis quinze ou vingt ans en çà, au travers du désert tchadien, le géographe Alain Beauvilain et ses guides trébuchèrent : un tas d’os à leurs pieds les avait entravés. Abattus mais l’esprit et l’œil pointus, la fine équipe d’explorateurs immortalisa l’obstacle par de nombreuses photos et notes : un talus sableux encombré d’os noircis par le temps. Ici un crâne simiesque, là une cuisse tout autant, de ci de là des os, mâchoires et dents éparpillés et dans l’instant innommables. Le tout fut recueilli avec grand soin, archivé, étiqueté, emballé au mieux et emporté (température ambiante lors de la récolte : 55°C). Lire plus…
Planeurs à poil du Jurassique
Trois Mammifères planeurs d’âge Jurassique (160 ma) découverts en Chine dans les Provinces de Liaoning et Hebei viennent de nous être révélés (1, 2, 3). Ils sont donc plus anciens que le Volaticotherium d’âge Crétacé (125 ma) décrit voici une dizaine d’années (4). Décidément, les Mammifères de ces temps souvent qualifiés de primitifs avaient des aptitudes aussi inattendues que remarquables. D’autant que c’est probablement de nuit ( http://www.scilogs.fr/histoires-de-mammiferes/mammiferes-dinosaures-nuit-jour/) que ces petites bêtes poilues à sang chaud s’élançaient dans les airs pour soit gagner les futaies et se nourrir de bourgeons, de fruits frais ou graines, soit rejoindre un partenaire et se reproduire, à moins que tout simplement ce fut pour se baguenauder en prêtant oreille au doux (?) ronflement des Dinosaures à écailles ou plumes assoupis à leurs pieds, et dont ils n’avaient à cette heure rien à craindre. Lire plus…
La mère de toutes les baleines mise à nu
C’est dans un coin désolé du Bassin de Pisco, au Pérou, que vient d’être mis au jour l’ancêtre des Baleines à fanons. Le fossile gisait dans des dépôts de rivage du Priabonien (34,4 ma). Pourvu de nageoires antérieures et de pattes arrières rudimentaires, l’animal possédait un museau de dauphin armé de courtes dents coniques espacées. Il débusquait à grand coups de ce butoir les raies et céphalopodes dissimulés dans les sables des fonds marins pour s’en repaître. De fait, il tamisait au travers de son râtelier les proies cueillies lors de ses plongés, comme aujourd’hui le pratique les baleines qui engouffrent et filtrent plancton et krill grâce à leurs fanons. On l’a nommé Mystacodon selenensis : animal qui porte moustaches (les fanons) et dents et fréquentait la Plage de la Lune, près de Pisco (1). Lire plus…
Les maladies professionnelles chez le tigre à dents de sabre
Prédateur est un métier à risques, et ce depuis la nuit des temps. Dans leurs chasses quotidiennes, les exercices violents auxquels les Carnivores se livrent pour capturer leurs proies sont usants, et ils sont souvent victimes de traumatismes ou atteints de pathologies chroniques invalidantes. Il peut se faire aussi que leurs victimes les blessent ou que d’autres carnivores les agressent pour leur voler leurs proies. Toutes ces pathologies sont aisément identifiables sur le squelette. Aussi, des chercheurs ont décidé pour les déceler d’analyser les ossements des carnivores piégés à Rancho La Brea, en particulier ceux du tigre à dents de sabre, ce grand carnivore quasi mythique dont il n’existe aucun équivalent dans la faune actuelle, afin aussi de mieux comprendre ses techniques de chasse. Lire plus…