Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Jean Le Loeuff’

L’antilope qui barétait comme un hadrosaure

Une antilope fossile découverte au cœur de l’Afrique portait une crête sagittale en S, caisse de résonance à ses meuglements. Elle est le premier mammifère qui révèle une telle particularité anatomique qui jusqu’ici n’avait été observée que chez certains dinosaures, les hadrosaures lambéosaures. Comme chez ces derniers, en soufflant et bramant au travers de cette excroissance caverneuse, les sons ainsi modulés permettaient d’exprimer aussi bien des cris d’amour que des invitations à partager des herbages de qualité, à moins qu’ils ne préviennent de la présence de rôdeurs mal intentionnés.

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Hernie discale chez les dinosaures

On sait que les dinosaures souffraient de maladies osseuses variées : infections, fractures, spondylarthrose, maladie de Paget, goutte, spondylose déformante, etc. Une équipe germano-américaine vient d’ajouter une nouvelle pathologie à cette longue liste : les sauropodes souffraient d’hernie discale, les malheureux.

C’est le squelette partiel d’un sauropode jurassique du Niger qui a permis ce diagnostic. Il a été extrait par une expédition du Musée de Brunswick, entre 2005 et 2008, dans la région d’Agadez. La queue de l’animal présente sept vertèbres pathologiques : les dix-septième et dix-huitième vertèbres sont soudées l’une à l’autre, un phénomène déjà observé chez d’autres sauropodes (voir ce billet). La nouveauté concerne lesvertèbres 7 à 11 qui présentent des lésions curieuses sur leurs articulations antérieures et postérieures. Ce sont des perforations de la surface articulaire qui s’étendent et s’élargissent à l’intérieur du corps vertébral.Les marges de ces perforations sont par ailleurs arrondies et lisses, et elles ne sont pas survenues post-mortem mais se produisirent du vivant du malheureux animal.

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En pédalant l’autre jour sur une petite île au milieu du Mékong, je butai sur un coq. Ce coq, au milieu du chemin, grattait le sol avec frénésie et ses petites pattes griffues. Un bon mètre carré de sentier était creusé de stries résultant de cette activité énergique menée sans doute à la recherche de quelques gourmandises que le sol recèle. Et je ne pus m’empêcher, là, juché sur mon vélocipède, de penser à ce brillant travail qui venait de paraître quelques jours plus tôt dans la revue en ligne Nature/Scientific Reports. Car Martin Lockley, le Boss de la paléoichnologie, venait d’y décrire de semblables marques de grattage, mais fossilisées et d’une toute autre ampleur. Lire plus…

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La célèbre massue caudale d’Ankylosaurus est au menu de ce jour. Un siècle d’illustrations nous ont fait rentrer dans le cerveau que le fameux dinosaure herbivore américain utilisait cette massue, comme son nom l’indique, pour balancer de grands coups dans les pattes des tyrannosaures et les dissuader ainsi de le consommer. Avant d’ouvrir ce chapitre paléobiologique (servait-elle vraiment, cette massue, à asséner des coups brutaux ? N’était-ce pas plutôt un perchoir pour de gentils petits oiseaux ?), penchons-nous, à la suite des paléontologues Victoria M. Arbour et Philip J. Currie, sur son évolution.

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Non, je ne suis pas particulièrement obsédé par les tyrannosaures, est-ce ma faute si les revues scientifiques pullulent d’articles sur le plus vieux, le plus gros, ou le plus con des tyrannosaures ? Il faut bien que quelqu’un les écrive ces articles (pas moi, je le jure, je n’ai jamais commis un article scientifique sur un tyrannosaure et jamais cela ne m’arrivera, c’est une décision irrévocable…) et donc que quelqu’un les lise (moi) pour vous en causer.   Lire plus…

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