Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Jean Le Loeuff’

Non, Tyrannosaurus n’avait pas de plumes !

Nous nous sommes engagés dans notre profession de foi (enfin, dans le billet inaugural de ce blog du moins, c’est peut-être l’influence de cette période électorale) à répercuter des informations « bien au-delà des sempiternels Nature et Science », qui sont les deux journaux scientifiques les plus lus de la planète. Ce n’est pas une raison non plus pour boycotter ces deux vénérables organes…

On nous a rebattu les oreilles ces dernières semaines avec les plumes du tyrannosaure, aussi convient-il d’être clair, définitif, voire brutal : alors non, non et non, Tyrannosaurus rex n’avait pas de plumes. Comment en être sûr ? Parce que l’on connaît des traces de peau de la bestiole, en Amérique du Nord et que cette peau tyrannosaurienne était faite de grosses écailles, sans la moindre trace de plume ou de duvet. Lire plus…

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Gerard Gierliński , que je remercie, vient de me faire parvenir quelques photographies de ce magnifique Protoceratops évoqué dans le billet précédent. Et oui, le DinOblog est déjà lu en Pologne et même au-delà ! Et puis en relisant le livre Hunting for Dinosaurs de la paléontologue Zofia Kielan-Jaworowska, récit des expéditions polonaises dans le désert de Gobi, j’ai aussi retrouvé quelques images dignes d’intérêt, d’où ce post-scriptum richement illustré.

Ces expéditions polonaises en Mongolie, qui se déroulèrent de 1963 à 1965, ont beaucoup moins de notoriété aujourd’hui que les fameuses missions de l’American Museum of Natural History de New York quarante ans plus tôt. Elles furent pourtant bien plus fructueuses, et surtout la quasi-totalité des découvertes furent patiemment préparées, étudiées, et publiées dans une longue série de mémoires qui demeurent des documents incontournables sur les vertébrés du Crétacé supérieur. Lire plus…

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Protoceratops et le Syndrome de Cendrillon

En paléoichnologie (la branche de la paléontologie qui étudie les empreintes de pas fossilisées) il est un triste paradoxe : on peut suivre sur des dizaines, voire des centaines de mètres la piste d’un dinosaure, savoir s’il boitait ou s’il se promenait en troupeau mais on ne peut jamais identifier exactement l’espèce de dinosaure qui a produit ces traces. Tout au plus peut-on, d’après leur morphologie, les rapporter à un grand groupe de dinosaures : les différences plus subtiles nous échappent largement. C’est ce que le paléoichnologue Martin Lockley, qui est un poète à ses heures, a joliment baptisé le syndrome de Cendrillon (piochez dans vos souvenirs, la pantoufle de vair qui ne peut être chaussée que par Cendrillon, ça doit vous rappeler quelque chose) : on ne peut en théorie identifier l’espèce de dinosaure qui a produit un type d’empreinte que si l’on retrouve le squelette de l’animal au bout de sa piste… Et ce type de fossile est pour l’instant inconnu chez les dinosaures, et même chez tous les vertébrés. On connaît bien des limules fossilisées au bout de leur dernier voyage dans le Jurassique, mais ce sont des invertébrés. Lire plus…

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Les dinosaures sont entrés depuis bien longtemps en littérature, notamment dans les « romans de mondes perdus » qui fleurirent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Nous aurons l’occasion de revenir sur leurs premiers pas dans la fiction mais en attendant, il est l’heure de tirer d’un injuste oubli un roman du canadien James De Mille [1833-1880]. Paru de manière posthume en 1888 c’est l’un des tout premiers romans de monde perdu mettant en scène des dinosaures. Lire plus…

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Ronan Allain, du Muséum national d’Histoire naturelle et son équipe franco-laotienne viennent de publier la description d’un nouveau spinosaure, découvert dans la province de Savannakhet au centre du Laos (pour les amateurs il s’agit bien du Savannakhet de la mendiante de Marguerite Duras, au bord du Mékong). Charmant endroit que  ce village de Tang Vay, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière siamoise, où des chercheurs français ont repris depuis une vingtaine d’années, à l’initiative de Philippe Taquet, les travaux initiés dans les années trente par le géologue Josué Hoffet. Bref, le dinosaure décrit dans la revue germanique Naturwissenschaften, porte le doux nom d’Ichthyovenator laosensis, soit le pêcheur du Laos (ou plutôt le chasseur de poissons pour les puristes). Lire plus…

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