Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Jean Le Loeuff’

L’étonnante histoire qui suit est largement et injustement méconnue. Si c’était un film, ce serait quelque part entre OSS 117 et Le Jour le plus long, ou comment, en pleine occupation allemande, un homme allait produire l’œuvre la plus monumentale de l’art paléontologique en France sous la conduite de l’un des chefs de la Résistance, et avec l’argent du gouvernement de Vichy… Lire plus…

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Les coprolithes de vertébrés sont des fossiles assez peu étudiés, bien qu’identifiés par William Buckland dès 1829 dans un célèbre article. On a aussi oublié depuis longtemps qu’ils furent très recherchés pour leur teneur en phosphate et utilisés pendant des décennies comme fertilisants agricoles, mais ces considérations nous éloignent de notre billet du jour, consacré à un usage radicalement différent de ces paléocrottes. Les coprolithes sont en effet des excréments fossilisés, ou parfois le contenu fossilisé de l’intestin d’un animal (on parle alors de cololithe, la nuance étant que l’objet n’a pas dans ce cas été excrété du vivant de l’animal). En fonction de leur morphologie, on peut parfois rapporter ces fossiles à un groupe d’animaux ; c’est ainsi que les coprolithes spiralés sont produits par les heureux possesseurs d’une valvule spirale dans l’intestin qui moule si joliment leurs fèces, c’est-à-dire les requins et certains autres poissons. Lire plus…

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« A la façon dont il posait sa main sur un crâne de dinosaure, au regard bref qu’en passant il lançait sur un squelette de mammouth, à l’étonnante délicatesse de son corps massif évoluant dans ce magasin-musée de porcelaine éléphantesque, je compris que l’homme n’était pas qu’un savant. A l’entendre, à voir le geste de ses mains pétrissant l’air, il me semblait voir ce fantastique univers osseux s’envelopper de chair et s’animer. En réalité le professeur Ivan Antonovitch Efremov, directeur du laboratoire de paléontologie de l’Académie des Sciences de l’URSS, est un poèteLire plus…

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Les tout petits bras de Tyrannosaurus ont fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis 1905, lorsque le paléontologue américain Henry Fairfield Osborn fit connaître son existence au monde médusé : à quoi pouvaient bien servir ces moignons ? Ils sont bien trop courts pour approcher la nourriture de leur bouche, et peu commodes pour porter des coups mortels à une proie. Osborn, quand il décrivit Tyrannosaurus, pensait que les mâles les utilisaient comme des crochets pour s’accrocher aux femelles durant le coït. Certains commentateurs ont considéré la question comme parfaitement inutile : ça ne servait à rien, donc inutile d’en faire un fromage, et encore plus inutile de se creuser la tête pour chercher à quoi ça pouvait servir. L’explication la plus élégante est peut-être celle imaginée par le paléontologue britannique Barney Newman en 1970 : comme les tyrannosaures se couchaient sans doute parfois (et qui leur jetterait la pierre ? Ils avaient une vie bien fatigante), il fallait aussi qu’ils se relèvent, et pour cela leurs mini-bras leur auraient servi d’appuis, un peu comme des sprinters au démarrage. Mais l’étude la plus récente sur le sujet fait remarquer que, malgré leur taille réduite, les os des bras de Tyrannosaurus sont parcourus de crêtes saillantes pour l’insertion de muscles puissants, et que le monstre pouvait utiliser ses mains griffues pour retenir des proies pendant que l’énorme mâchoire les découpait en tranches. Lire plus…

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Retour sur un sujet divertissant qui se transforme en une enquête paléontologico-policière internationale, semant la consternation chez certains vendeurs de fossiles. Nous vous l’avions signalé le 18 mai (c’est ici) : un squelette de Tarbosaurus était mis aux enchères à New York le 20 mai dernier. Or le Tarbosaurus est une spécialité mongole, comme la bêtise est de Cambrai, et la loi mongole interdit l’exportation de fossiles depuis 1924.

Malgré la requête d’un juge du Texas, saisi par les autorités mongoles, d’arrêter la vente, le fossile fut adjugé à un acquéreur anonyme pour 1 million de dollars, sous réserve de la suite des événements. A la demande de la justice américaine, un premier examen du squelette par quelques paléontologues spécialistes du désert de Gobi, parmi lesquels le canadien Phil Currie, a permis de confirmer sa provenance : l’ouest de la Mongolie. Currie déplore d’ailleurs le pillage intensif des gisements mongols : il pense qu’environ 60 squelettes, entiers ou partiels, de tarbosaures ont été extraits illégalement depuis 1995. La plupart sont saccagés sur le terrain pour prélever les mâchoires, les griffes ou les dents, lesquelles se vendent à prix d’or. Et on ne parle même pas des squelettes de Protoceratops, bien plus abondants, et qui se vendent comme des petits pains à travers le monde. Lire plus…

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