Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Jean Le Loeuff’

Voici un débat qui enflamma autrefois les cours de récréation : le fameux T. rex était-il un féroce prédateur tuant ses proies avant de s’en repaître, ou se contentait-il de boulotter des charognes, des cadavres d’animaux dont le trépas était dû à d’autres causes ? C’est une vieille histoire qui opposa au début du vingtième siècle les paléontologues nord-américains Lambe et Osborn. Le premier voyait en Gorgosaurus, le cousin du tyrannosaure, un charognard. Le second, qui avait décrit Tyrannosaurus, le considérait comme un redoutable prédateur. Osborn l’emporta et on n’entendit plus parler de tyrannosaure charognard jusqu’aux dernières années du vingtième siècle quand le débat refit surface. Soyons honnête, aucun paléontologue sérieux n’a récemment envisagé un T. rex uniquement charognard : comme la quasi-totalité des prédateurs d’aujourd’hui il devait être opportuniste, un chasseur sachant chasser mais ne dédaignant pas l’aubaine d’une bonne carcasse. Lire plus…

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Les amateurs connaissent Dominique Delpiroux, ci-devant journaliste à la Dépêche du Midi, et auteur à ses heures de quelques polars assez noirs chez l’Ecailler du Sud. Ses lecteurs assidus auront probablement remarqué chez lui une propension marquée à la métaphore dinosaurienne (ainsi lorsque son héroïne Camille, capitaine de police d’un mètre quatre-vingt-douze, « imite le regard du brontosaure, celui qui allie un clignement de paupière à un long mouvement plongeant des vertèbres du cou » dans Légionnaire Victor). C’est que notre auteur adore les dinosaures : il est d’ailleurs le biographe officiel d’Eva, titanosaure de l’Aude.

Mais ici, foin de la métaphore, enfin si un peu quand même… Cette fois Delpiroux se jette à corps perdu dans des histoires de dinosaures, de chercheurs de dinosaures, avec l’Opus Dei pas loin : la vraie raison de la démission de Benoît XVI ne serait-elle pas dans ces pages ? Et c’est du lourd, du Da Vinci Code version cassoulet toulousain, un roman polyphonique où l’on saute des années 2000 au Maastrichtien supérieur au détour d’une page, en passant par les exploits des deux curés les plus célèbres du Sud-Ouest : l’érudit chanoine Pouech (que ceux qui ne le connaissent pas lèvent la main) et le sulfureux curé Saunière de Rennes-le-Château, dont Delpiroux nous révèle quelques nouvelles turpitudes ainsi que les secrets de la fortune. Lire plus…

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Ce mercredi 20 février a lieu à la Société géologique de France une session en l’honneur du paléontologue Jean-Claude Rage, grand spécialiste des serpents, lézards et amphibiens fossiles. Le DinOblog célèbre cet événement par ce billet, inspiré d’un article paru dans le Bulletin de la Société géologique en l’honneur de Jean-Claude.

Alors qu’un minuscule objet extra-terrestre vient de rater quelques milliers de Russes, retour sur celui qui ne rata pas les dinosaures (on trouvera ici un digest des événements) il y a 66 millions d’années. La question du jour n’est pas d’épiloguer sur les mécanismes de l’extinction mais d’essayer de déterminer combien d’espèces de dinosaures ont alors disparu, une question plus compliquée qu’on ne pourrait le croire. Lire plus…

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J’avais évoqué dans un récent billet (ici) les surprenants courts-circuits dans le cerveau de quelques historiens de l’art, provoqués par la vision d’une peinture de plésiosaures. Aujourd’hui  ce sont de petits cafouillages dans la description littéraire de ces animaux qui sont au programme. Les plésiosaures littéraires, nous allons le voir, ont souffert tout autant que leurs homologues peints, lesquels rappelons-le furent qualifiés d’ichtyosaures, de Diplodocus, voire de « pauvres monstres de l’ère Secondaire que nous avons bien de la peine à prendre au sérieux » (la référence est ici aussi) … Un vrai carnage zoologique ! Lire plus…

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Une fois n’est pas coutume il sera question aujourd’hui de la parution d’un ouvrage très technique en anglais, comprenant une quarantaine de chapitres et près de 400 pages rédigées par quelques dizaines de très sérieux paléontologues du monde entier. C’est qu’il s’agit du premier livre entièrement consacré aux coprolithes de vertébrés, les crottes fossiles, et qu’un pareil sujet ne pouvait nous laisser cois. Lassés par les commentaires eschatologiques assez ineptes autour de nos voisins de Bugarach, nous passerons donc à des analyses scatologiques fort poussées et pertinentes. Nous avions déjà effleuré ces objets insolites à propos de l’utilisation de crottes de requins du Trias comme amulettes dans les campagnes siamoises (ici).  Lire plus…

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