Les crottes magiques de Chaiyaphum
Les coprolithes de vertébrés sont des fossiles assez peu étudiés, bien qu’identifiés par William Buckland dès 1829 dans un célèbre article. On a aussi oublié depuis longtemps qu’ils furent très recherchés pour leur teneur en phosphate et utilisés pendant des décennies comme fertilisants agricoles, mais ces considérations nous éloignent de notre billet du jour, consacré à un usage radicalement différent de ces paléocrottes. Les coprolithes sont en effet des excréments fossilisés, ou parfois le contenu fossilisé de l’intestin d’un animal (on parle alors de cololithe, la nuance étant que l’objet n’a pas dans ce cas été excrété du vivant de l’animal). En fonction de leur morphologie, on peut parfois rapporter ces fossiles à un groupe d’animaux ; c’est ainsi que les coprolithes spiralés sont produits par les heureux possesseurs d’une valvule spirale dans l’intestin qui moule si joliment leurs fèces, c’est-à-dire les requins et certains autres poissons. Lire plus…