Une fois n’est pas coutume nous consacrerons ce billet à une note parue dans un journal que nous lisons trop rarement : l’International Journal of Astrobiology. Comme son nom l’indique cette revue scientifique très sérieuse est consacrée à la biologie extraterrestre. Leur sujet d’étude n’ayant pas encore été découvert, les astrobiologistes sont forcément des experts en matière d’hypothèse, la méthode ayant fatalement plus d’importance que les observations, en l’absence de matériel à observer. Notons que la paléontologie extraterrestre (que l’on baptisera astropaléontologie ou xénopaléontologie) relève également de l’astrobiologie. Hélas le xénofossile, humble cellule ou ET (celui de Spielberg) disparu, reste aussi à découvrir. Lire plus…
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
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Le menu des spinosaures s’étoffe
On connait le goût prononcé des dinosaures de la famille des spinosauridés pour les poissons. Une nouvelle victime de leur penchant coupable vient d’être découverte gisante au milieu de l’ « empire du million d’éléphants ». Que s’est-il passé ? Comme préambule, signalons que les spinosaures ne mangeaient pas exclusivement du poisson car on a retrouvé des vertèbres de dinosaure dans ce qui fut l’estomac de l’un d’entre eux et la dent d’un autre fichée dans les vertèbres d’un ptérosaure. Mais quand-même, les poissons occupaient une place importante dans le régime alimentaire de ces dinosaures qu’on peut qualifier de piscivore. La preuve de ce régime se voit comme le nez au milieu de la figure : les spinosaures ont une gueule à manger du poisson avec leur museau allongé et étroit, leurs dents coniques, les grandes griffes de leurs pattes antérieures. Tous ces attributs sont ceux d’un bon pêcheur. Lire plus…
On a retrouvé la grand-mère du polyptère !
Un poisson de base, le poisson rouge de votre bocal ou le maquereau de votre assiette, est généralement pourvu de sept ou huit nageoires : cinq sont sur le ventre, une ou deux sur le dos et une, tout au bout du corps, qui lui sert de queue. Mais quelques chanceux en ont beaucoup plus comme les polyptères. Leur nom signifie, je vous le donne en mille, « celui aux nombreuses nageoires » car ces poissons portent sur le dos une longue série de petites nageoires piquantes. Malgré l’apparence originale de ces animaux, donc plutôt facile à reconnaître sous forme de fossiles, on ne connaît pas grand-chose de leur histoire évolutive. Considérés comme les plus primitifs des poissons vivants à nageoires rayonnées (c’est-à-dire les actinoptérygiens), on s’attendrait à trouver leurs fossiles dans des roches au moins trois fois plus âgées que celles qui contiennent leurs plus anciens fossiles. Mais voilà, rien à faire, la grand-mère des polyptères se terre. Enfin, c’était vrai jusqu’à une date récente car il semble bien que l’aïeule tant recherchée se planquait quelque part sous terre au cœur de l’Asie, la petite coquine. Elle aurait été aperçue dans des roches vieilles de 200 à 250 millions d’années, ce qui est tout de même plus respectable que les 100 petits millions d’années correspondant à l’âge du plus vieux fossile connu jusqu’ici. Lire plus…