Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Articles taggés ‘Blog dinosaures’

C’est une vraie petite révolution qui s’est déroulée au cœur de l’été, quand vous vous préoccupiez davantage de vos serviettes de bains ou de vos parapluies que de la biologie des dinosaures. Je me plais à imaginer votre stupeur : quoi, une révolution dinosaurienne et on ne m’aurait rien dit ! Damned ! Une sueur glacée coule entre vos omoplates, vous haletez légèrement, votre rythme cardiaque s’accélère… Et pourtant si, cher lecteur : en 17 mots comme en cent, attends-toi à voir bientôt débouler des Triceratops à plumes et des iguanodons de la même eau… L’un des derniers bastions de l’épilation est en effet tombé : des ornithischiens (l’autre grand groupe de dinosaures, à côté des saurischiens, ces derniers rassemblant les théropodes carnivores et les grands sauropodes au port altier) avaient des plumes ! Attention, ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit ; « des » ornithischiens, pas (encore) « les » ornithischiens. Alors il est vrai que les ornithischiens, finalement, on n’en parle pas trop sur ce blog : une maigrichonne dizaine de billets contre une trentaine aux saurischiens, y’a un peu de ségrégation mais ils n’avaient qu’à avoir des plumes, après tout ! Et bien ça, c’est fait ! Lire plus…

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Dans la course à « j’en-ai-une-plus-grande-que-toi » (une plus grande taille corporelle, s’entend), on a vu dans la catégorie des dinosaures carnivores le T. rex se faire battre par le redoutable Spinosaurus : 13 mètres pour le premier contre 17 mètres pour second selon une estimation de 2005 basée sur un fragment de crâne en provenance du Maroc. L’histoire de Spinosaurus est bien plus ancienne puisque le genre a été décrit en 1912 par le paléontologue allemand Ernst Stromer sur du matériel en provenance du Crétacé d’Egypte. La vie de cet homme est une aventure romanesque pleine de drames et de passion, mais laissons ceci de côté pour nous intéresser à son dinosaure. Et l’histoire de ce dernier commence mal car le spécimen type (le spécimen étalon d’une espèce) de Spinosaurus aegyptiacus fut détruit en 1944 lors du bombardement du Musée d’histoire naturelle de Munich où il était conservé. Lorsqu’un holotype est perdu on peut définir un néotype, et c’est ce que vient de faire une équipe internationale dans un article publié dans Science Express.

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C’est bien sûr du régime alimentaire de nos ancêtres dont je vais discourir, me fondant sur un travail récent d’archéologues bio-géochimistes (1). Leur étude porte sur l’analyse de coprolithes découverts dans les assises d’un campement de Néandertaliens du Paléolithique moyen. Le gisement est près d’Alicante en Espagne, au lieu dit El Salt, et il est étudié depuis plusieurs années. Il a pu être mis en évidence qu’en de nombreuses occasions les hommes s’y étaient installés et y avaient vécu, entre 60 000 et 45 000 ans. Parmi les restes fossiles livrés par les différentes couches de ce sol d’occupation, les chercheurs font état de la découverte de coprolithes, fèces fossiles de Néandertaliens, et des résultats des analyses bio géochimiques très sophistiquées qu’ils ont conduit en laboratoire. Ils concluent que le régime alimentaire de ces hommes fossiles était composé de viande et de végétaux, et de ce point de vue ce résultat est en accord avec d’autres travaux utilisant des approches différentes, en d’autres lieux et sur d’autres types de fossiles : stries d’usure de l’émail des dents, analyses isotopiques des ossements, etc. Ainsi ces hominidés étaient-ils omnivores. Le clou de leurs analyses est qu’elle leur permet d’avancer que les Néandertaliens, tout comme les hommes modernes, avaient un taux élevé de conversion du cholestérol en coprostanol, et ce grâce à la présence d’une flore bactérienne dans leur tube digestif capable d’assumer cette transformation.

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La génétique avec et sans estomac

 

Et voici aujourd’hui l’arrivée d’un nouveau DinOblogueur. Rompu à la vulgarisation scientifique, Jean-Louis Hartenberger se définit comme un paléontologue en voie de fossilisation. Spécialiste de rongeurs, il a travaillé au siècle dernier à l’Institut des Sciences de l’Évolution de l’Université Montpellier 2. Il viendra régulièrement nous parler d’évolution génétique et de paléomammalogie. Lire plus…

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Décidément les paresseux ont la cote en ce moment et ce n’est pas pour me déplaire. Tout le monde s’accordera pour dire que les paresseux sont cools, mais en fait la vraie question qu’il fallait se poser c’était : est-ce que les paresseux coulent ? Apparemment, certains coulent mais tout en restant cool … Eli Amson, un doctorant du laboratoire de l’équipe de paléontologie du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris vient d’en faire la preuve. Lire plus…

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