Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

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Comme son nom l’indique l’ichnopaléopathologie, terme inventé pour les besoins de ce billet, est l’étude des pathologies anciennes sous l’angle de la paléoichnologie, la science des empreintes de pas fossiles. L’ichnopaléopathologie ne nous apprendra pas grand chose, on s’en doute, sur la conjonctivite chez le tyrannosaure, ni sur le burnout hadrosaurien. Sur l’état sanitaire des pieds des dinosaures, en revanche, elle peut apporter des informations capitales comme le relèvent les dix auteurs qui se sont associés pour recenser dans le journal Ichnos quelques cas de paléopathologies décelées par l’ichnologie. Lire plus…

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Au Jurassique, les Mammifères s’éclatent.

« Grands mères que vous avez de petites dents ! » s’exclamaient encore il y a peu les paléontologues qui s’intéressaient aux premiers tout petits pas de la gent mammalienne née avec Morganucodon voici plus de 200 millions d’années. D’autres plus moqueurs encore, racontaient à l’envi que ces petites bestioles, aussi insignifiantes qu’aujourd’hui les musaraignes, et sans doute toute aussi puantes, avaient vécu dans l’ombre des Dinosaures, ces géants qui dominaient alors et par la taille et le nombre les paysages du Mésozoïque. C’était sans compter qu’un beau jour toute une nation sortirait d’une torpeur séculaire et partirait à la recherche de nos origines à nous les Mammifères supérieurs. Oui la Chine s’est réveillée et depuis étonne, et ce bouquet qui illustre la diversité des adaptations constatées chez les Mammifères du Jurassique dans ce pays grâce aux fiévreuses recherches de ses paléontologues est l’une des nombreuses illustrations de son dynamisme et de la sagacité de ses savants dans bien des disciplines, et en particulier celle qui me passionne : l’origine des Mammifères. Sur le sujet et grâce à eux, les idées reçues volent en éclat et un récent article en fait la démonstration (1). Son titre est un jeu de mot intraduisible mais lumineux « Mammalian Evolution : A Jurassic Spark » ! Et une belle image synthétise les avancées spectaculaires réalisées depuis les années 2000. Le schéma est pourtant incomplet…car cela va très vite dans ce domaine. Aussi après l’avoir commenté, j’ajouterai quelques nouveaux fossiles pour compléter le tableau. Lire plus…

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N’ayez crainte, nous n’allons pas commenter ici un débat entre feu Bernard Maris et Jean-Marc Sylvestre à propos de la situation économique de la France. Il s’agit, plus modestement, de traiter de croissance de la biodiversité durant les 150 derniers millions d’années. Et encore, pas de toute la biodiversité mais seulement d’une moitié de la biodiversité des vertébrés, celle des poissons. Car aujourd’hui, il faut le savoir, une espèce de vertébrés sur deux est un poisson, qu’il soit actinoptérygien (les poissons à nageoires rayonnées) ou chondrichtyen (les chimères, raies et requins). Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour le comprendre, il faut étudier l’évolution de la biodiversité au cours du temps. En résumé et pour faire court, bref en deux mots : elle croît. Mais il y a croître et croître, comme me le disait un alsacien à la glande thyroïdienne hypertrophiée (le pauvre homme me disait aussi que ses brochets étaient des truites, aveu savoureux dans un billet consacré aux poissons). Lire plus…

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Mort d’un ptérodactyle

Il ne sera pas question ici du trépas de l’un de ces délicieux reptiles volants du Mésozoïque, dont les causes auraient été élucidées par la sagacité d’un paléontologue. Non, ce billet reprend simplement le titre d’un article paru au mois d’août dans la revue scientifique Antiquity, un fort sérieux journal qui traite de nombreuses facettes des recherches archéologiques mais ne donne pas dans la paléontologie. « The death of a pterodactyl », c’est pourtant le titre d’un des articles parus dans le numéro d’août 2015, un titre qui ne pouvait qu’éveiller l’intérêt du dinoblogueur moyen. Lire plus…

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Tous les connaisseurs du dossier, ou presque, s’accordent à penser que les dinosaures ont été balayés de la surface de la planète suite à une catastrophe brutale à l’échelle géologique. Mais la nature de cette catastrophe reste débattue comme l’attestent les échanges récents dans les colonnes de la revue Science. Il faut dire qu’à la fin du Crétacé, notre Mère Gaïa a enduré des affres diverses qui abîmèrent son délicat épiderme et la faune qui l’habite. Tout d’abord une éruption cutanée a craché sa lave dans le nord-est de l’Inde (qui se trouvait alors au milieu de l’océan du même nom) laissant une cicatrice encore visible aujourd’hui sous la forme des trapps du Deccan. Puis l’agression vint de l’extérieur avec une météorite qui s’écrasa au Yucatán créant le fameux cratère de Chicxulub. La question est donc de savoir lequel de ces deux évènements est la cause de l’extinction de masse. Il faut ajouter que les deux catastrophes ont probablement eu les mêmes effets : une transformation profonde de l’environnement avec obscurcissement de l’atmosphère et diminution de la production photosynthétique provoquant le collapse des chaînes alimentaires qui en découlent. Lire plus…

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