La richesse paléontologique du Miocène d’Espagne est devenue au fil du temps légendaire, et les Musées de Sabadell, Madrid, et tant d’autres donnent à voir des milliers de fossiles de Mammifères de cette époque qui ne lassent pas d’étonner autant par leur étrangeté exotique que leur parfait état de conservation (voir ici).
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
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A vos claviers, c’est la rentrée !
Le Dinoblog s’est offert une pause, longue mais juste assez pour nous consacrer pleinement à la saison touristique qui a battu son plein et quelques records au musée cette année, comme un avant goût du retour de la croissance. Lire plus…
Le rire de la hyène des cavernes, c’est du pipeau !
En 1995, une équipe de préhistoriens a joué de la flute en diverses occasions après la découverte d’un bout d’os percé de deux trous découvert dans les dépôts d’une caverne préhistorique de Slovénie datés de 49 000 ans. « C’est une flute qu’emboucha quelque Néanderthalien pour charmer sa compagne de même lignée » s’enthousiasmèrent alors les chercheurs (1). Et pour mieux convaincre, fut réalisé un petit film sans paroles, mais tout en musique, qui en huit minutes trente sept secondes nous invite à partager l’un des rares moments de loisir des Néanderthaliens dans leur très difficile vie quotidienne. En cette occasion, ont été convoqués les plus prestigieux compositeurs, interprétés par un flutiste de talent : à voir ici Lire plus…
Quel amateur de paléontologie ne sait pas que le dinosaure théropode Spinosaurus mangeait du poisson ? Tout chez lui traduit son goût de la gent aquatique : son museau et ses dents de crocodile, ses griffes d’harponneur et même le signal géochimique de ses os. A ces particularités s’ajoutent une exubérante crête dorsale et des pattes postérieures malingres, autant d’atouts qui placent Spinosaurus à la limite du ridicule, malgré les 17 mètres qui séparaient parfois le bout de son museau du bout de sa queue. Spinosaurus et les autres spinosauridés mangeaient donc du poisson (plus quelques autres animaux terrestres et volants comme l’attestent des restes de dinosaures et de ptérosaures ayant subi leurs foudres) et généralement, on se contente de cette affirmation. Et bien nous, non ! On a voulu aller plus loin en cherchant à mieux connaître les pauvres victimes de Spinosaurus (en fait, dans cette étude, les poissons nous intéressent pour eux-mêmes et peu importe que les spinosaures les mangeassent ou les négligeassent, mais c’est toujours mieux de parler d’un dinosaure en introduction d’un billet. Que cela reste entre nous ;-) Lire plus…
Si vous avez ne serait-ce qu’un modeste début d’intérêt pour les dinosaures, vous savez forcément que le nom Brontosaurus est un synonyme d’Apatosaurus. C’est simple, c’est dans tous les livres ! Explications : Brontosaurus, le lézard-tonnerre, fut baptisé ainsi à cause du souk qu’il faisait en se déplaçant, du moins dans l’esprit de son papa, le paléontologue américain OC Marsh qui le baptisa en 1879. Il s’agit d’un joli squelette de sauropode découvert dans le Wyoming. Deux ans plus tôt Marsh avait nommé Apatosaurus (le lézard-trompeur) un autre squelette de dinosaure sauropode. Trompeur, non pas parce qu’il était affublé d’une trompe, mais parce que Marsh trouvait que les os chevrons sous les vertèbres de la queue ressemblaient un peu à ceux des mosasaures… Il faut dire que le reste du squelette n’était pas encore préparé quand il lui donna un nom ! Brontosaurus est tombé dans les oubliettes de la paléontologie officielle depuis 1903, quand un savant canadien du nom de Riggs, Elmer de son prénom, décréta définitivement sa nature apatosaurienne. Brontosaurus ressemble tellement à Apatosaurus, dit-il en substance, que c’est un Apatosaurus, et c’est ce dernier nom qui doit être utilisé car il fut créé le premier. Brontosaurus n’est donc qu’un synonyme récent d’Apatosaurus. Exit Brontosaurus. Riggs pointait ainsi les dérives de Marsh qui nommait des dinosaures à tour de bras de peur que son ennemi Cope ne leur donne un nom avant lui. Ledit Cope faisait évidemment la même chose. Comme les deux lascars fouillaient dans le même coin et que leurs équipes découvraient des gros dinosaures jurassiques à tire-larigot, il était d’autant plus urgent pour eux de mettre un nom sur chaque os, ou presque, façon paléontologique de marquer son territoire en rêvant de postérité (le paléontologue aime la postérité). Lire plus…