Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Le talon d’Achille des dinosaures alpins

Le 4 juin 2012 par Lionel Cavin

Les empreintes fossiles de pas de dinosaures, et de tétrapodes en général, ne sont pas particulièrement rares, mais certaines font parfois beaucoup parler d’elles. En Suisse, avant la découverte dans les années 1990 de très nombreuses empreintes dans le Jurassique supérieur du Jura (de nombreux sites sont également connus du côté français de la chaîne jurassienne), la localité la plus connue était située dans les montagnes valaisannes (le canton de la raclette, du fendant et du combat des reines pour parfaire le cliché). Lorsqu’il fut dit, après sa découverte en 1976, que ces empreintes avaient été laissées il y a 230 millions d’années par des dinosaures, la surprise fut grande ! Il fallait effectivement un effort d’imagination pour se représenter ces animaux déambulant sur une plage de sable en bordure d’une mer tropicale alors que leurs traces fossilisées sont maintenant perchées à 2400 mètres d’altitude. Les empreintes sont près de 8 fois plus anciennes que l’âge de la surrection alpine, ce qui n’étonne en rien un géologue mais peut surprendre le béotien ! Lire plus…

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Publié dans : Paléoichnologie

C’est très à la mode en ce moment de se préoccuper de la couleur des plumes des dinosaures, depuis qu’une équipe américaine a montré, en 2008, que certaines plumes fossilisées contenaient encore des mélanosomes, qui comme nul ne l’ignore sont des organites responsables de certaines des couleurs des plumes des oiseaux. Après Anchiornis, un petit dinosaure carnivore aux plumes sombres tachetées de brun-rouge, place à Archaeopteryx himself. Lui, on le verrait bien dans les tons bleus tel que l’ont représenté le peintre tchèque Zdenek Burian et nombre de ses imitateurs (enfin je cause pour moi, dans une case de mon cerveau Archaeopteryx est bleu et accroché à un arbre…). Mais ça, c’était avant. Avant que la Science ne s’emploie à balayer ces spéculations artistiques… Lire plus…

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Publié dans : Oiseaux fossiles,Théropodes

Ichthyostega : des premiers pas difficiles ?

Le 30 mai 2012 par Lionel Hautier

Comment se déplaçaient les premiers tétrapodes ? Dans les années 90, Jenny Clack avait révolutionné notre façon de concevoir la sortie des eaux des vertébrés en proposant que les pattes des premiers tétrapodes aient d’abord évolué dans le milieu aquatique pour être secondairement utilisées pour se déplacer sur la terre ferme. Stephanie Pierce, post-doctorante au Muséum de Zoologie de l’Université de Cambridge (et ma voisine de bureau) va encore plus loin en faisant cette fois-ci appel aux dernières techniques de pointe (la microtomographie notamment). Son étude a été publiée mercredi dans la revue Nature. « Pas à pas », les restes d’Ichthyostega, la star des premiers tétrapodes, livrent leurs secrets et nous permettent de mieux comprendre cette étape évolutive majeure que constitue la sortie des eaux. Lire plus…

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Publié dans : Evolution

160 pages d’histoire de la paléontologie en français, ça ne vous tombe pas tous les jours entre les mains ! On ne peut que féliciter l’éditeur de Louviers, Ysec, de cette initiative. Quant à l’auteur il y a longtemps déjà qu’on ne le présente plus. Mais pour ceux qui ignoreraient ce détail de sa biographie, soulignons qu’il est Normand et qu’au milieu d’une très abondante production scientifique, il a décrit de nombreux restes de dinosaures de Normandie au cours des dernières décennies. Car le dinosaure peut être normand, c’est même l’une des régions de France où depuis plus deux siècles on exhume régulièrement des ossements de ces grosses bêtes. Georges Cuvier lui-même a décrit des vertèbres de dinosaure carnivore d’Honfleur à l’aube du XIXe siècle, pensant avoir affaire à un gigantesque crocodile. Le grand spécialiste américain des dinosaures Othniel Charles Marsh se déplacera en personne en 1897 pour examiner les ossements conservés à Caen et au Havre : il y reconnaît quelques ossements de sauropodes. Un peu plus tard, en 1911, c’est cette fois le célèbre paléontologue austro-hongrois Nopcsa Ferenc qui décrit le squelette d’un stégosaure découvert par le géologue Emile Savalle à Octeville. Les découvertes s’accumulent pendant 150 ans sous la houlette de quelques savants normands comme Jacques-Amand et Eugène Eudes-Deslongchamps ou Alexandre Bigot. Manque de bol, en 1944, les bombardements alliés vont raser l’Université de Caen et le Muséum du Havre : en miettes le stégosaure d’Octeville, le mégalosaure de Sainte-Adresse ou le mystérieux iguanodon de Bléville… Lire plus…

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Publié dans : Analyse de livre,Histoire de la paléontologie

Nicole Klein est une paléontologue allemande qui terrorise les conservateurs de musées à travers le monde. Nicole est pourtant fort sympathique mais sa spécialité, l’histologie des os de dinosaures sauropodes (l’analyse de leurs tissus osseux), la conduit à prélever de jolies petites carottes au cœur des fémurs ou des humérus de ces petites bêtes. Après son passage, nombre de spécimens présentent donc sa signature caractéristique : un joli p’tit trou rond de 12 millimètres de diamètre. De quoi déprimer ces pauvres gens qui passent leur existence à conserver dans le meilleur état possible des ossements précieux découverts par des générations de paléontologues. Lire plus…

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Publié dans : Ampelosaurus,Musée des Dinosaures d'Espéraza