Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Disons le tout de suite, on adore ce livre ! Pas seulement parce que nous aimons le trait des dessins, des croquis, parce qu’on y trouve une foultitude d’informations, une BD dont le héros Mimo nous entraîne dans la forêt charentaise il y a 130 millions d’années, mais aussi pour l’originalité du projet. Il s’agit là de présenter de façon exhaustive toute l’histoire de la découverte d’un gisement fossilifère, comme une monographie d’un nouveau genre, un rapport de fouilles extrêmement fouillé. Tout y est, de l’apparition du premier fossile à son classement dans les collections du musée, celui d’Angoulême, en passant par les fouilles et les problématiques qui s’offrent aux chercheurs. Lire plus…

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Publié dans : Analyse de livre,Mazan

Les crottes magiques de Chaiyaphum

Le 27 septembre 2012 par Jean Le Loeuff

Les coprolithes de vertébrés sont des fossiles assez peu étudiés, bien qu’identifiés par William Buckland dès 1829 dans un célèbre article. On a aussi oublié depuis longtemps qu’ils furent très recherchés pour leur teneur en phosphate et utilisés pendant des décennies comme fertilisants agricoles, mais ces considérations nous éloignent de notre billet du jour, consacré à un usage radicalement différent de ces paléocrottes. Les coprolithes sont en effet des excréments fossilisés, ou parfois le contenu fossilisé de l’intestin d’un animal (on parle alors de cololithe, la nuance étant que l’objet n’a pas dans ce cas été excrété du vivant de l’animal). En fonction de leur morphologie, on peut parfois rapporter ces fossiles à un groupe d’animaux ; c’est ainsi que les coprolithes spiralés sont produits par les heureux possesseurs d’une valvule spirale dans l’intestin qui moule si joliment leurs fèces, c’est-à-dire les requins et certains autres poissons. Lire plus…

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Publié dans : Coprolithe,Paléoichnologie,Poissons fossiles

Des sirènes bien difficiles à suivre …

Le 24 septembre 2012 par Lionel Hautier

Pour certains, les siréniens (le groupe des lamantins et des dugongs) seraient à l’origine du mythe des sirènes. S’il apparaît bien peu crédible que ces « vaches de mer » soient parvenues à envoûter autre chose que des algues, leurs ancêtres auront au contraire fait tourner la tête de bien des paléontologues. Les siréniens appartiennent au clade des Paenongulés qui regroupe les éléphants, les damans, les lamantins et dugongs. Des études morphologiques ont depuis longtemps considéré les éléphants comme les plus proches parents actuels des siréniens. Pourtant, des analyses récentes de phylogénie moléculaire tendent à contredire cette hypothèse et prévoient une relation étroite entre les éléphants et les damans. Peu importe les relations de parenté au sein des Paenongulés, tout le monde s’accorde pour penser que l’origine des siréniens doit être africaine compte tenu du registre fossile des plus anciens damans et éléphants. La famille des Prorastomidae regroupe les siréniens les plus primitifs qui, contrairement aux formes actuelles, possédaient encore des pattes postérieures et étaient capables de se déplacer sur la terre ferme. Mais jusqu’à aujourd’hui, les deux seules espèces connues de Prorastomidae avaient été retrouvées bien loin du continent africain, en Jamaïque et Floride, dans des terrains de l’Eocène moyen à inférieur. Lire plus…

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Publié dans : Afrique,Evolution,Mammifères fossiles

« A la façon dont il posait sa main sur un crâne de dinosaure, au regard bref qu’en passant il lançait sur un squelette de mammouth, à l’étonnante délicatesse de son corps massif évoluant dans ce magasin-musée de porcelaine éléphantesque, je compris que l’homme n’était pas qu’un savant. A l’entendre, à voir le geste de ses mains pétrissant l’air, il me semblait voir ce fantastique univers osseux s’envelopper de chair et s’animer. En réalité le professeur Ivan Antonovitch Efremov, directeur du laboratoire de paléontologie de l’Académie des Sciences de l’URSS, est un poèteLire plus…

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Publié dans : Analyse de livre,Histoire de la paléontologie,Littérature fantastique

Comme tous les ans, la fin de l’été nous apporte son lot de découvertes paléontologiques. Surtout n’allez pas y voir une sorte de lien mystique avec le solstice du même nom. En réalité, pour bon nombre de paléontologues peu scrupuleux (voire fielleux) l’été correspond à la période la plus favorable pour recruter une main d’œuvre estudiantine bon marché en mal de grand air. Et quoi de plus simple pour attirer des étudiants que d’organiser des fouilles dans le Beaujolais ! Car les paléontologues les plus sérieux vous le diront : la paléontologie est et restera avant tout une science de terroir… et accessoirement de terrain. Lire plus…

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Publié dans : récits de fouilles,Reptiles marins