Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Le Yéti existe !

Le 8 juillet 2014 par Jean Le Loeuff

Puisqu’il paraît que les dinosaures n’existent pas et que je ne puis décemment continuer à écrire sur des animaux qui n’existent pas je m’en vais vous causer aujourd’hui, pour changer, d’animaux qui existent vraiment. J’ai choisi le Yéti, le Bigfoot, et l’Almasty.

 

Rappelons qu’il s’agirait là de trois anthropoïdes évoluant respectivement dans l’Himalaya, le Caucase et le nord-ouest de l’Amérique du Nord. Si de nombreuses observations tendent à accréditer leur existence, il n’y a, hélas, pas le moindre reste squelettique de ces bestioles, tout au plus quelques empreintes de pas et des touffes de poils ramassées çà et là par de vaillants explorateurs. La très sérieuse revue Proceedings of the Royal Society vient justement de publier les travaux qu’une équipe internationale de généticiens a consacrés à l’analyse génétique desdits poils.   Lire plus…

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Les dinosaures n’existent pas !

Le 2 juillet 2014 par Lionel Cavin

Un créationniste se serait-il infiltré dans le DinOblog pour y diffuser ses contre-vérités ? Non, n’ayez crainte, il s’agit juste d’un paléontologue – même pas un spécialiste de dinosaures – qui souhaite pousser un (petit) coup de gueule à propos d’une expression que l’on rencontre de plus en plus souvent dans la presse scientifique, qu’elle soit académique ou de vulgarisation : les « dinosaures non-aviens ». Cette expression est certes justifiée car les oiseaux, formant l’une des branches du groupe des dinosaures théropodes, appartiennent de facto aux dinosaures. L’ancêtre commun de tous les dinosaures est donc également l’ancêtre de tous les oiseaux. Là-dessus rien à dire sauf que « dinosaures non-aviens », ben c’est pas joli ! Lire plus…

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Le cassage de gueule est-il aux origines de l’humanité ?

Le 26 juin 2014 par Jean-Louis Hartenberger

N’en déplaise à Jean-Jacques Rousseau, dans l’état de nature qui les vit naître, nos ancêtres n’avaient rien de paisibles locataires d’un Eden luxuriant : ils occupaient le plus clair de leur temps à se taper dessus, usant avant tout de leurs poings et visant la face de l’adversaire. Pour preuve, la robustesse de l’ossature faciale des australopithèques et autres préhominiens : arcades orbitales surdimensionnées, pommettes renforcées, mâchoires épaissies, sans oublier les lourdes phalanges de leurs pognes destinées plus à porter à poing fermé des coups que de cueillir fleurettes pour leurs amours. Bien sûr seuls les mâles se cognaient. Les femelles étaient plus paisibles, essentiellement occupées à élever la progéniture. Évitant d’élever la voix et le poing, elles restaient cantonnées au fond de la caverne, ou de la hutte, avec la marmaille. Lire plus…

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La découverte du site paléontologique d’Angeac-Charente, à quelques kilomètres d’Angoulême, a déjà produit quelques surprises : le sauropode géant (dont un concurrent argentin vient de se manifester) a été le plus médiatisé mais ses restes ne sont pas, loin s’en faut, les plus nombreux sur ce site. Les fouilles menées par le Musée d’Angoulême, avec notamment une équipe du CNRS de l’Université de Rennes et le Muséum de Paris, ont surtout produit des centaines d’ossements d’un petit dinosaure théropode du groupe des ornithomimosaures. Lire plus…

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Le prognathisme est-il un défaut ? Oui, s’il n’est que proéminence disgracieuse. Non s’il est si prononcé qu’un tel menton devient l’outil le plus approprié pour capturer des proies, piocher dans la vase et le sable pour se sustenter, et en un mot survivre. C’est la découverte d’un marsouin fossile à la très, très longue mâchoire inférieure qui est l’occasion de ce billet, tour d’horizon des plus longs mentons connus chez les mammifères et quelques autres (1).

Les marsouins sont les nains des Cétacés : entre 30 et 200 kilos  alors que c’est par tonnes que l’on jauge leurs parents. L’étymologie de leur patronyme fait référence à la brièveté de leur museau comparé à celui des dauphins, et marsouin  signifie « cochon de mer ». C’est aussi leur silhouette ramassée et leur aspect dodu qui frappent. Ils se sont forgés auprès des marins une certaine réputation d’insouciance : ne dit-on pas qu’ils marsouinent au-dessus des vagues, défiant les lois de la pesanteur ? Mais pas celles de l’hydrodynamique ! Aussi jusqu’ici les considérait-on plutôt pêcheurs de surface, ravageant les bancs d’anchois, de sardines et aussi ceux d’encornets qui, la nuit, viennent à fleur d’eau admirer la lune. Lire plus…

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