Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Deinocheirus, l’antimanchot qui a retrouvé son corps

Le 24 novembre 2014 par Jean Le Loeuff

Antimanchot ? Ben voyons, le néologisme ne coûte pas cher sur le DinOblog soupirez-vous. Certes, c’est un tantinet limite comme substantif mais après tout ça ne gène personne que les physiciens nous saoulent avec de l’antimatière à longueur de temps. Et puis si vous n’êtes pas d’accord, dites-moi donc comment vous appelleriez une personne qui, suite à un accident, n’aurait conservé que ses bras ? Entendons-nous, quand j’écris « que ses bras », c’est vraiment que ses bras. Les jambes, le tronc et la tête ne sont plus là et on a donc l’exact contraire du manchot, d’où mon antimanchot. OK le pronostic vital du patient après un tel accident est très mauvais, je suis d’accord, mais souvenez-vous que ceci n’est pas un blog de chirurgie extrême mais un blog de paléontologie où la survie du patient n’a pas à être prise en compte sérieusement. Donc vous pouvez admettre avec moi, en attendant que le Petit Larousse nous emboîte le pas, qu’un antimanchot fossile est un organisme dont on ne connaît que les bras. Et le plus célèbre antimanchot de la paléontologie jusqu’à ce lumineux automne 2014, c’était Deinocheirus. Lire plus…

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Publié dans : Nouveautés

Depuis que je suis gamin, j’entends dire que les mammifères mésozoïques ont vécu dans l’ombre des dinosaures. C’est vrai que les dinosaures sont généralement du genre balèze mais, ma bonne dame, imaginez un peu la taille de l’ombre d’un dinosaure ! Au petit matin, elle était certainement suffisamment grande pour pouvoir abriter toute une ménagerie de bêtes à poils. Qu’on ait pu y faire tenir tout le zoo de Vincennes ou non, ce qui est sûr en revanche c’est que pas mal d’idées reçues se sont logées dans ces zones d’ombre dinosauriennes … Alors, les mammifères mésozoïques ont-ils jamais vu la couleur du jour ou bien ont-ils été condamnés à un long séjour à l’ombre des sauriens ? Deux récentes études ont permis à ces mammifères de seconde zone (ou devrais-je dire de seconde aire) de sortir de l’ombre des terribles lézards.

Dans l’ombre de dinosaures. Copyright GraphicMaster

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Publié dans : Afrique,Nouveautés

Ithyphalle ichtyen ou le zizi du vieux poisson

Le 12 novembre 2014 par Lionel Cavin

Avec « Le zizi » de Pierre Perret on apprend (ou pas) que chez le mâle de l’espèce humaine cet organe peut être joufflu, ridé ou même pelé. Mais comment est-il chez les autres bêtes? Contentons-nous ici d’examiner la situation chez quelques vertébrés et évitons de mentionner le dard d’amour de certains escargots, qui pénètre le corps de la/le partenaire vraiment n’importe où, le pénis du cirripède, qui peut mesurer jusqu’à 8 fois la longueur de son corps, et encore moins le pseudo pénis de l’argonaute (en fait un spermatophore), qui se détache du corps pour rejoindre l’être aimé. Parmi les vertébrés, donc, on trouve chez les mammifères une situation assez semblable à la nôtre : le zizi est de taille variable mais plutôt simple, c’est-à-dire impaire, et généralement renforcé par un os (mais pas chez les humains). Chez les lézards et les serpents le pénis est souvent double, on parle alors d’hémipénis, et il s’orne de crochets divers qui renforcent la cohésion des couples. Chez les dinosaures, on ne peut que spéculer puisque que se sont débandées les preuves de l’existence d’un os pénien chez les sauropodes. Pourtant, lorsque qu’on sait que certains canards sont porteurs d’un pénis spiralé parfois gigantesque, on aime imaginer T. rex affublé d’un membre puissant et tirebouchonné. Lire plus…

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Publié dans : Poissons fossiles

Prête-moi ta plume, bel ornithischien

Le 3 novembre 2014 par Jean Le Loeuff

C’est une vraie petite révolution qui s’est déroulée au cœur de l’été, quand vous vous préoccupiez davantage de vos serviettes de bains ou de vos parapluies que de la biologie des dinosaures. Je me plais à imaginer votre stupeur : quoi, une révolution dinosaurienne et on ne m’aurait rien dit ! Damned ! Une sueur glacée coule entre vos omoplates, vous haletez légèrement, votre rythme cardiaque s’accélère… Et pourtant si, cher lecteur : en 17 mots comme en cent, attends-toi à voir bientôt débouler des Triceratops à plumes et des iguanodons de la même eau… L’un des derniers bastions de l’épilation est en effet tombé : des ornithischiens (l’autre grand groupe de dinosaures, à côté des saurischiens, ces derniers rassemblant les théropodes carnivores et les grands sauropodes au port altier) avaient des plumes ! Attention, ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit ; « des » ornithischiens, pas (encore) « les » ornithischiens. Alors il est vrai que les ornithischiens, finalement, on n’en parle pas trop sur ce blog : une maigrichonne dizaine de billets contre une trentaine aux saurischiens, y’a un peu de ségrégation mais ils n’avaient qu’à avoir des plumes, après tout ! Et bien ça, c’est fait ! Lire plus…

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Publié dans : Dinosaures à plumes,Ornithischien

Plus fort que la grenouille et son échelle pour prédire le temps, voici le vieux crocodile et la mer … Différents groupes éteints de crocodiles ont conquis de manière indépendante le milieu marin à plusieurs reprises au cours des temps géologiques. A chaque fois, ces crocodiles marins ont fini par disparaître après quelques millions d’années. Comment expliquer ces colonisations et disparitions successives ? Le paléontologue Jérémy Martin, expert en matière de crocodile fossile, et ses collègues de l’Université de Lyon et Bristol ont récemment apporté quelques éléments de réponse.

Un crocodile marin, ici un dyrosaure nageant dans les eaux de surfaces chaudes de la fin du Crétacé. © Guillaume Suan

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Publié dans : Crocodile,Nouveautés,Reptiles marins