Le Dinoblog

La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures

Catégorie : Evolution

L’origine du monde

En ce 21 décembre 2012 et par pur esprit de contradiction, nous nous intéresserons  aux débuts du monde, et plus exactement aux origines de la vie sur les continents. On sait que la vie a longtemps été cantonnée aux océans, avant de conquérir les environnements continentaux au cours du Paléozoïque. La chronologie généralement admise est la suivante : au Silurien (445-419 ma), voire dès l’Ordovicien (485-445 ma), apparaissent les mousses et les lichens ; à la fin du Silurien de nombreux petits arthropodes terrestres sont présents. Les premiers vertébrés continentaux se développent vers la fin du Dévonien (359 ma) ou le début du Carbonifère. Un dossier très complet du CNRS sur ce sujet est consultable ici. Lire plus…

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Dans la déferlante d’ouvrages parus en 2009 pour célébrer le bicentenaire de Charles Darwin (1809-1882) et le cent-cinquantième anniversaire de la publication de L’Origine des espèces se niche une petite perle parue chez l’éditeur suisse Georg, Darwin et les fossiles : histoire d’une réconciliation, par le paléontologue helvète Lionel Cavin (par ailleurs pilier de ce dinoblog). Mûri durant de studieuses vacances à Bex, riante commune du canton de Vaud, cet ouvrage original, reposant sur une lecture quasi-exhaustive de l’œuvre du grand savant anglais, est né d’une contradiction du Grand Charles. En 1837, Darwin écrivait que la découverte de mammifères fossiles en Amérique du Sud était «l’un des deux faits à l’origine de toutes mes vues » sur l’évolution des espèces (le premier de ces deux faits étant l’observation de la faune des Galapagos). Or, dans L’Origine des espèces, en 1859, il reconnaît que les fossiles sont le talon d’Achille de sa théorie, «l’objection la plus sérieuse qu’on puisse lui opposer ». Lire plus…

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Dans son dernier livre qui vient de paraître aux éditions Perrin, le paléontologue Ronan Allain revisite l’histoire des dinosaures à l’aune des plus récentes découvertes. Nous avons donc affaire à un livre d’une grande modernité comme nous le découvrons dès la quatrième ligne : «… ce dinosaure vit toujours aujourd’hui… ». Lire plus…

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Trop c’est trop ! Encore un dinosaure à plumes, y’en a marre ! Ainsi réagiras-tu peut-être, cher lecteur, en lisant le titre de ce billet. Il est vrai qu’on en est à une bonne trentaine d’espèces de dinosaures couverts de filaments, voire de véritables plumes, découverts depuis 1996. Mais celui-ci est intéressant à plus d’un titre : il ne vient pas de Chine, comme la quasi-totalité des dinosaures à plumes, mais du Canada (c’est le premier dinosaure à plumes des Amériques), c’est le premier ornithomimosaure emplumé et il a été découvert dans des grès. Cerise sur le gâteau, les poussins n’avaient pas tout à fait le même revêtement que les adultes… Lire plus…

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Dans un post récent du DinOblog intitulé « Guerre des os à la Plata », Eric Buffetaut nous relate une histoire de rivalité acharnée entre deux paléontologues argentins de la fin du 19ème siècle, Francisco Pascasio Moreno et Florentino Ameghino, lors de leur exploration des richesses paléontologiques du pays. Parmi celles-ci, il y a notamment un oiseau géant, Phorusrhacos, dont le premier fragment découvert, une mandibule, a été attribué par Ameghino à un mammifère édenté. Ameghino était un paléontologue pressé et ses préconceptions, semble-t-il, le guidaient un peu trop souvent dans son travail. A ce travers s’en ajoutait un autre, encore répandu chez certains collègues, qui se compare aux forces fondamentales régissant la nature. Il consiste à considérer l’importance d’une découverte paléontologique comme étant inversement proportionnelle au carré de la distance phylogénétique qui sépare ladite découverte de l’espèce humaine. Ainsi, selon cette sorte de loi, une force agit sur l’idée qu’on se fait d’un fossile – une mandibule par exemple – et attire l’identification vers le pôle humain, un mammifère plutôt qu’un oiseau dans le cas de l’identification de Phorusrhacos par Ameghino. Cette force s’accroit fortement lorsqu’on manipule des fossiles de primates, et de véritables trous noirs se forment lorsque l’origine de l’homme est abordée (on en aurait observé dans certains instituts traitant de paléontologie humaine). Voici un exemple des conséquences de cette force décrit récemment dans la revue Neotropical Ichthyology par Sergio Bogan et ses collaborateurs. Lire plus…

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