L’Amérique aussi a ses poètes. Ray Harryhausen vient de rejoindre le 7 mai 2013 son vieux copain Ray Bradbury au Panthéon des princes de l’imaginaire. Harryhausen c’était le roi des effets spéciaux d’avant, quand on filmait image par image des maquettes de dinosaures pour fabriquer des films comme Un million d’années avant J.C. (One Million Years B.C. avec la jeune Raquel Welsh en 1966) ou La Vallée de Gwangi (The Valley of Gwangi, 1969). Les cinéphiles se souviendront sans doute davantage de Jason et les Argonautes (1963) ou du Septième Voyage de Sinbad (1958).
Le Dinoblog
La paléontologie dans tous ses états, par l'équipe du musée des dinosaures
Catégorie : Analyse de livre
Le film Jurassic Park ressort dans les salles en 3D : flash-back sur l’une des dinomanias du siècle dernier, quand les dinosaures de Steven Spielberg déferlèrent sur le monde. Mais on a oublié qu’il y en eut d’autres (des dinomanias, entends-je), par exemple lorsque Le Monde Perdu de Conan Doyle fut adapté au cinéma muet en 1925. Heureusement le Dinoblog est là pour nous le rappeler, avec au programme aujourd’hui quelques « bonnes pages » de Tyrannosaurus et les Mondes perdus. Lire plus…
Les amateurs connaissent Dominique Delpiroux, ci-devant journaliste à la Dépêche du Midi, et auteur à ses heures de quelques polars assez noirs chez l’Ecailler du Sud. Ses lecteurs assidus auront probablement remarqué chez lui une propension marquée à la métaphore dinosaurienne (ainsi lorsque son héroïne Camille, capitaine de police d’un mètre quatre-vingt-douze, « imite le regard du brontosaure, celui qui allie un clignement de paupière à un long mouvement plongeant des vertèbres du cou » dans Légionnaire Victor). C’est que notre auteur adore les dinosaures : il est d’ailleurs le biographe officiel d’Eva, titanosaure de l’Aude.
Mais ici, foin de la métaphore, enfin si un peu quand même… Cette fois Delpiroux se jette à corps perdu dans des histoires de dinosaures, de chercheurs de dinosaures, avec l’Opus Dei pas loin : la vraie raison de la démission de Benoît XVI ne serait-elle pas dans ces pages ? Et c’est du lourd, du Da Vinci Code version cassoulet toulousain, un roman polyphonique où l’on saute des années 2000 au Maastrichtien supérieur au détour d’une page, en passant par les exploits des deux curés les plus célèbres du Sud-Ouest : l’érudit chanoine Pouech (que ceux qui ne le connaissent pas lèvent la main) et le sulfureux curé Saunière de Rennes-le-Château, dont Delpiroux nous révèle quelques nouvelles turpitudes ainsi que les secrets de la fortune. Lire plus…
Dans la déferlante d’ouvrages parus en 2009 pour célébrer le bicentenaire de Charles Darwin (1809-1882) et le cent-cinquantième anniversaire de la publication de L’Origine des espèces se niche une petite perle parue chez l’éditeur suisse Georg, Darwin et les fossiles : histoire d’une réconciliation, par le paléontologue helvète Lionel Cavin (par ailleurs pilier de ce dinoblog). Mûri durant de studieuses vacances à Bex, riante commune du canton de Vaud, cet ouvrage original, reposant sur une lecture quasi-exhaustive de l’œuvre du grand savant anglais, est né d’une contradiction du Grand Charles. En 1837, Darwin écrivait que la découverte de mammifères fossiles en Amérique du Sud était «l’un des deux faits à l’origine de toutes mes vues » sur l’évolution des espèces (le premier de ces deux faits étant l’observation de la faune des Galapagos). Or, dans L’Origine des espèces, en 1859, il reconnaît que les fossiles sont le talon d’Achille de sa théorie, «l’objection la plus sérieuse qu’on puisse lui opposer ». Lire plus…
L’Histoire des Dinosaures de Ronan Allain
Dans son dernier livre qui vient de paraître aux éditions Perrin, le paléontologue Ronan Allain revisite l’histoire des dinosaures à l’aune des plus récentes découvertes. Nous avons donc affaire à un livre d’une grande modernité comme nous le découvrons dès la quatrième ligne : «… ce dinosaure vit toujours aujourd’hui… ». Lire plus…